X

Destiny 2 : vers un funeste Destin

Lorsqu’un média spécialiste de la finance se met à parler des travers de votre jeu et de son échec, on peut commencer à se dire que ça sent le sapin. Aujourd’hui, c’est CNBC International qui nous parle de Destiny 2 et notamment de l’analyse que la firme Cowen (qui propose divers services liés à la finance et au management) en a fait lors de son étude sur le business d’Activision-Blizzard.

Bobby Kotick, PDG d’Activision-Blizzard, nageant dans l’argent escroqué aux joueurs de CoD

D’après l’entreprise, il y a des signes prouvant que la communauté « Destiny » est sur la pente descendante. « Même si Call of Duty: WWII a eu de très bonnes fêtes de fin d’année, ce qui va probablement assurer de gros revenus pour les services en-ligne d’Activision en 2018, Destiny 2 est en difficulté avec un nombre de joueurs sur le déclin. Des revenus potentiellement décevants de ce côté-là pourraient partiellement supprimer les bénéfices de Call of Duty en 2018. » Afin d’appuyer ses dires, Cowen précise que de nombreux streamers importants de Destiny ont annoncé qu’ils allaient produire moins de contenus sur le jeu, tandis que le nombre de vues sur Twitch est tombé au plus bas pour la franchise, passant de 15 000 spectateurs en moyenne pour Destiny premier du nom l’année dernière à 5 000 spectateurs pour Destiny 2.

Le partenariat pour le prochain DLC s’annonce particulièrement intéressant

L’entreprise pense que Bungie peut encore rectifier le tir et réparer ses erreurs afin de récupérer des joueurs mais n’est pas certaine qu’ils y arriveront. En effet, contrairement à Destiny 1, le second volet de la franchise doit affronter de nombreux concurrents qui rendent ses défauts moins acceptables par le public, citant notamment un Division « remis à neuf » et le jeu indépendant à succès Warframe. L’analyste de chez Cowen cite 4 raisons principales à l’échec du jeu :

  1. « Des décisions de conceptions ont été prises qui ont fait de Destiny 2 un jeu moins engageant et distinctif que D1. En particulier, l’aspect principal du contenu end game de D2 semble avoir été amputé comparé à celui de D1. »
  2. « L’implémentation de micro-transactions, même si elle n’était pas aussi problématique que dans Star Wars Battlefront 2, ont été une source de colère pour les joueurs. »
  3. « Le stress dont Bungie a fait preuve en réponse aux ressentis des joueurs a été décevant. »
  4. « Jusqu’à récemment, Bungie a été incapable de communiquer correctement à propos de sa feuille de route, particulièrement en comparaison avec la posture plus ouverte dont font preuve la plupart des autres jeux avec des services en ligne. »

On peut également rajouter un autre point :

5. « Le jeu est, comme le 1, bien nul, avec une DA générique, des armes au feeling de prout et un gameplay mou sans le moindre intérêt. »

Qui sait, peut-être que l’échec de Destiny 2 poussera Activision à être moins cupide sur les micro-transactions et permettra à Bungie de se sortir les doigts en arrêtant de faire des FPS consolesques futuristico-chiants. On peut toujours rêver.

Rutabaga: Élevé au bon grain des FPS de l’âge d’or, si Rutabaga adore particulièrement TUER TUER TUER à coups de rocket launcher et autres akimbo de fusils à pompe, il n’est toutefois pas insensible à une bonne épopée solo bien scénarisée.
Articles liés