Après Chrome et Chrome SpecForce, deux FPS futuristes assez pourris, les Polonais de Techland changent de genre et se lancent dans le Western. Dans Call of Juarez, que l’on prononcera invariablement Call of Warez, on jouera tour à tour deux personnages totalement différents : un révérend tueur massacrant du bad boy à tour de bras ; et un jeune homme traqué, qui aime chasser le lapin, monter sur son poney sauvage et fuir le même révérend. Nos premières impressions.
[–SUITE–]Dr.Loser joue le vieux
Dans la version preview essayée, les combats et les ennemis sont encore un peu mous. Vos adversaires sont assez statiques et il leur faudra une bonne dizaine de balles pour vous faire mordre la poussière. Difficile de se sentir menacé et de stresser dans ces conditions, surtout que les cartes sont parsemées de flasques de whisky vous permettant de vous refaire facilement une santé et qu’il est possible de sauvegarder n’importe où. Il faut espérer que la difficulté se corse par la suite, car pour l’instant on se sent trop rarement sous pression.
La manipulation des pistolets est déjà plus rigolote et vous propose pas mal de choix :
un flingue dans chaque main pour spammer comme un débile ;- une main pour tenir un revolver, l’autre pour armer le chien, afin de tirer rapidement avec un seul pistolet ;
- vous pouvez vous concentrer pour zoomer légérement et tirer plus précisément ;
- il est aussi possible de se la jouer psycho afin de faire fuir les ennemis : un revolver dans une main, une Bible dans l’autre et vous déclamez des versets tout en faisant parler la poudre ;
- Dernière option, vous balader avec les deux guns dans leurs étuis. Dès que vous dégainerez, vous activerez un mode bullet-time un peu particulier et demandant pas mal de skill : à l’écran s’affichent deux viseurs, un pour chaque flingue. Ces deux viseurs convergent vers le centre au ralenti et pendant ce temps vous pouvez tirer avec chacun d’eux en utilisant vos deux touches de tir.
Techniquement, c’est du bon boulot. Le moteur physique permet de jouer avec les différents objets comme dans Half-Life 2 et il est même possible de cramer les chariots en balançant des lampes à huile dessus. Graphiquement, le jeu se démarque par les très vastes paysages qu’il permet d’afficher : des kilomètres-carrés de prairies, d’arbres et de plantes. La moindre feuille se balance avec le vent et projette une ombre sur le sol, très joli.
Netsabes joue le gamin
Et là, franchement, le passage avec la falaise, c’est aride.
On passe un bon bout de temps à appuyer de façon frénétique sur espace pour faire des sauts de 10cm afin de grimper autant de mini-corniches et, de temps à autres, on utilise son fouet pour s’accrocher à un arbre et tel le Prince de Perse se balancer entre deux corniches. Tout ça bien sûr en évitant les attaques de l’Aigle sacré invincible. Si encore les textures de la falaise (qu’on a en très gros plan en permanence) étaient soignées… Mais là, non, c’est juste austère.
Et c’est bien dommage, parce que l’arc, le fouet, le cheval, tout ça, c’est bien sympa. Et puis le moteur graphique se démerde carrément bien en extérieur. Donc cette seconde partie de deuxième niveau super frustrante et mal foutue, ça fout un peu les boules.