C’est le genre de faits divers qui peut faire sourire, mais vu la haine grandissante des joueurs européens et américains à l’égard de la communauté chinoise de PUBG, qu’ils accusent de cheat à tout va, ça fait plutôt soupirer. Ils demandent depuis longtemps le region lock pour contenir les joueurs chinois uniquement sur leurs serveurs, et ils ont même été entendus puisque le système est actuellement en test, bien que cela ne sera pas une solution définitive.

Quoi de mieux que de remettre un peu d’huile sur le feu des préjugés ? C’est la belle idée de Dell, qui profitant d’un évènement Intel à Pékin, présentait ses nouveaux ordinateurs portables gaming par la voix de Sally Zhang. Pour mettre en avant les capacités extraordinaires de leurs nouveaux laptops, ils utilisent bien évidemment PUBG comme mètre-étalon des performances mais d’une manière un peu particulière, car ces derniers permettent de « faire tourner plus de plugins pour gagner plus de Chicken Dinner ». Et par plugins, il faut entendre logiciel de cheat.

Oui. Dell met en avant la capacité de ses ordinateurs à faire tourner plus de cheats que les autres, image à l’appui. Vous pouvez clairement voir un wallhack sur la première image à gauche, et un truc vous permettant de voler ou d’avoir une arme géante sur la seconde image.

J’ai contacté Dell France pour essayer d’avoir une position officielle, mais pour l’instant aucune réponse de leur part. Il faudra se contenter de la réponse de Dell Australie, contacté par nos confrères de pcpowerplay :

 » Dell a une longue histoire de partenariats avec des équipes de gaming, dans le but de fournir à des joueurs de premier plan une expérience ultime. Dans une tentative de communiquer sur la puissance des nouveaux Dell G Series, des exemples de modifications inappropriées ont été utilisé lors de l’événement en Chine la semaine dernière. Cela ne reflète en aucun cas notre stratégie et culture gaming dans le monde. Nous condamnons toute modifications utilisée à mauvais escient pour jouer « 

Bref, c’est pas bien, c’est moche mais on s’en branle un peu. Pour rappel, avant d’en rajouter une couche, 99 % des cheateurs ne sont pas chinois mais ce sont 99 % des logiciels de cheat qui proviennent de Chine.

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5 Commentaires


  1. On n’est plus dans les préjugés là : Dell qui explique que les joueurs chinois sont les plus innovants grâce à leurs « plugins », c’est un fait.

    D’ailleurs, on lance un appel à témoin : si vous lisez le chinois, ce serait sympa de nous dire comment les chinois ont réagi à cette conférence de Dell. Trouvent-ils ça normal ? La triche est-elle quelque chose de socialement acceptable dans leur pays ? Par exemple, est-il concevable de croiser des tricheurs dans un cybercafé sans que personne ne lui jette des pierres ?

    On a demandé à une copine chinoise de rgk, elle s’est vexée en nous répondant à côté (on n’est plus nombreux donc c’est normal qu’il y ait plus de tricheurs et puis vous avez des tricheurs aussi). Bref, c’est difficile de distinguer les préjugés des faits quand on ne lit pas le chinois… Donc si vous pouvez nous aider.

  2. Ma perception à 2 balles (j’habite en Chine depuis 2 ans), en Chine c’est le résultat qui compte, pas la manière. Que ça soit la conduite, les études ou autres il y a toujours moyen « d’optimiser ». Pour en revenir à PUBG, un chinois m’a montré un screenshot, il avait fait 98 kills… j’ai demandé s’il avait triché et le type fait semblant de ne pas comprendre avant de sortir qu’il utilise un programme pour « s’améliorer »…

  3. J’avais lu dans une étude qu’en Asie c’était pas choquant socialement de payer pour être meilleur que les autres (ça s’appliquait en particulier au Free2Play à tendance Pay2Win). J’imagine que les cheats peuvent être considérer comme tel et que ça rentre plus ou moins dans leurs moeurs, même si ça doit quand même être légèrement plus limite moralement (cf. l’article précédent).

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