41901Je continue avec les extraits de livre qui parle de TUER TUER TUER. Cette fois, l’incipit vient de François Malye, Camp Beauregard, sorti le 9 février 2018. Les liens affiliations nous permettent de payer la bande passante, des clés pour les pouilleux de l’équipe et des loot box.

Jeux vidéo

  •  Kingdom Come Deliverance est à 41,49€ en ce moment en utilisant le paiement sur Gamesplanet avec votre compte amazon (une armure bonus offerte en précommande – sortie le 13 février).
  • Si vous avez raté le coche de la meilleure affiliation FPS depuis que nous avons repris NoFrag, DRAGON BALL FighterZ est également à 45,99€ avec le moyen de paiement amazon pay.
  • Et si FARCRY 5 pour une raison improbable vous tente, il y a aussi 5€ en moins sur son prix de vente en utilisant Amazon Pay. L’ensemble de ces offres sont valables jusqu’au 22 février.
  • The Red Solstice est gratuit sur Steam. Merci au NoFragé Cireme pour le tuyau.
  • Du forum également, Loutre nous a signalé que Squad est à 20$ sur chrono.gg.

Matériel informatique

  • Pour faire votre poussière en ménageant votre facture d’électricité déjà alourdie par le minage de Bitcoin, l’aspirateur Black + Decker Dustbuster Flexi est à 25,90€ au lieu de 50€ soit -48%.
  • En manque de barrette de RAM ? La Ballistix 16Go Kit (8Gox2) DDR4 2400 MT/s est à 161,49€ au lieu 199€ soit -19%.
  • L’humanité se sépare en deux, ceux qui s’aventurent dans PUBG avec un gilet et un casque tiers 3 et ceux qui courent tout nu. Pour la saint Valentin, vous pouvez être tout nu mais quand même protégés grâce à des capotes Durex Extra Safe. Vendu par pack de 20, 8€29 12€ (-31%).

Télérama Nerd

  • L’ambiance dans le Discord de l’équipe commence à sérieusement déraper à cause d’une sur-abondance de testostérone. Pour l’instant, la playlist tourne au diapason de Ice Cream Truck de Cazwell et Man Aeras de Jonny McGovern…
  • Des personnes de goût* ont craqué pour Le Garçon et la Bête la semaine dernière, pour continuer sur les films d’animation japonais, Arrietty a aussi été beaucoup aimé par Télérama. 8,81€ 15€
  • J’en suis à la page 23 des bons plans d’Amazon et je commence à devenir fou avec les offres bidons. Plutôt que d’aller à la salle de concert la plus proche avec mon AKM, voici donc le paillasson Docteur Who. 13,54€ 24€

Camp Beauregard

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Les grands pères de deux rédacteurs ayant préféré garder l’anonymat.

Une fois sorti de l’abri de son haut bouclier pare-balles monté sur roulettes, le soldat de la garde nationale ôte ses lunettes noires et sourit à pleines dents en examinant le vieux permis de conduire au papier rose très fatigué. Que vient faire un Suisse ici, au poste de garde de Camp Beauregard, à côté de Pineville, petite citée écrasée de soleil, perdue au milieu de son immense forêt de pins, en plein cœur de la Louisiane ?
Il y a tout juste un siècle, le vendredi 9 novembre 1917 au matin, quand le commandant Jean Carolin, mon grand père s’y présente comme moi, mais à la tête de ses sept hommes en uniforme bleu horizon, aucun des officiers américains ne songe à rire. Certains tordent quand même le nez devant ces étrangers qui viennent leur apprendre leur métier, mais ils n’en laissent rien paraître. C’est la crème des officiers suisses qui leur est envoyée. Parlant anglais, soigneusement sélectionnés par l’état-major, ce sont surtout des combattants chevronnés, de fines lames qui pour survivre aux trois longues années de l’infernale guerre de tranchées ont dû beaucoup tuer. Et voir beaucoup de leurs amis mourir à leurs côtés.
A l’époque, Camp Beauregard n’est qu’un alignement de tentes qui semble s’étendre à l’infini pour finalement buter au loin sur la dense forêt de pins. Huit hommes dans chacune (sextoy masculin), rangées en ligne de vingt – une compagnie – quinze rangées regroupant un régiment, séparé du suivant par une piste plus large. Au total trois milles tentes (tente amazon) et pour l’instant, déjà huit mille soldats vêtus de leur drôle de tenue de scout à chapeau pointu. Sur les vielles photos jaunies, ce sont des scènes de western. Militaires débraillés et goguenards conduisant des mules sur des pistes poussiéreuses, alignement de chariots en bois sortis de la conquête de l’Ouest, cuistots à tablier blanc posant, la cigarette aux lèvres (comment arrêter le tabac), à côté d’énormes cheminées fumantes devant les tentes de leurs cuisines, officiers photographiés devant quelques baraquements en bois, tout en longueur, réfectoire ou infirmerie. Aujourd’hui, Camp Beauregard est l’un des plus importants camps de manœuvre des États-Unis. Il est le siège du 199e bataillon de soutien de la garde nationale de Louisiane qui a servi en Irak d’octobre 2004 à septembre 2005. Et le soldat à l’entrée s’est souvenu qu’il abrite un petit musée rarement visité. Il fait signe, le regard toujours vigilant, lunettes remontées en un trait noir sur ses yeux, la barrière se lève, on roule doucement vers l’entrée du camp.
Défilent alors une série de blindés posés sur leur dalle de béton qui résument toute l’histoire militaire depuis que, en cette année 1917, les Etats-Unis se sont chargés, bien malgré eux, de venir s’occuper des affaires du monde. Du fameux char Sherman, popularisé par tous les films de guerre, jusqu’à l’énorme bulldozer blindé couleur sable qui a servi à déblayer l’Irak, en passant par les engins chenillés antiaériens, lance-missiles, amphibies, de destruction et de démolition utilisés de la Corée au Vietnam. Au loin, monté sur un pylône, un lourd chasseur Sabre semble partir à l’assaut du ciel tandis qu’au-dessus de la baraque de planches blanches du petit musée, ce sont les pales d’un hélicoptère Huey qui brassent doucement l’air moite comme dans la première scène d’Apocalypse Now.

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L’équipe de javideo.com fière de leurs « nunchuck », s’ils savaient…

Ce 9 novembre 1917, les officiers américains expliquent aux instructeurs suisses que Camp Beauregard a été rebaptisé depuis peu. Pour stimuler l’ardeur guerrière des sammies qui viennent d’être mobilisés, on lui a donné le nom du héros local, l’illustre général confédéré Pierre Gustave Toutan de Beauregard, un créole, surnommé « Little Napoléon », celui qui a tiré les premiers coups de canon sur la garnison fédérale de Fort Sumter, le 12 avril 1861, déclenchant la guerre de Sécession, et fut le dernier defenseur de la ville de Charleston. Un sudiste, un vrai. Sa statue a été déboulonnée quelques jours après que je suis passé à La Nouvelle-Orléans, comme celles de beaucoup d’illustres figures de la Confédération. De nuit, pour éviter les émeutes entre suprémacistes blancs et pourfendeurs du passé sécessionniste du Deep South. Jusque-là, Camp Stafford était une modeste installation bâtie en 1905 pour la garde nationale sur le siège d’une ville académie militaire, désaffectée après la guerre de Sécession. Quand le Congrès des États-Unis a accédé à la demande du président Woodrow Wilson d’entrer en guerre avec l’Allemagne, le 6 avril 1917, les lobbies politiques et économiques louisianais ont fait pression pour qu’il fasse partie des centres d’entraînement que le ministère de la Guerre a choisi de créer sur le territoire américain afin d’accueillir les conscrits mobilisés. Sa superficie a été multipliée par dix, passant à 7 000 hectares, 44 000 soldats y seront entraînés durant les quinze longs mois de tueries qui séparent encore le monde de l’armistice.

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