Il y a déjà eu un jeu Call Of Cthulhu (Dark Corner Of The Earth) et comme le prochain jeu de Cyanide, celui-ci était plus basé sur le jeu de rôle papier tiré de l’univers de Lovecraft que sur l’œuvre de celui-ci. Le studio français met même en avant l’affiliation, en disant que son prochain jeu en est une adaptation officielle.

Je n’ai pu voir qu’une présentation en hands off, ce qui signifie donc qu’un développeur a joué à ma place, histoire de montrer quelques unes des possibilités du jeu sans devoir gérer un idiot de journaliste qui va décider de tenter des trucs dans des zones pas encore finies.


J’ai regardé quelqu’un faire le début de la seconde mission, alors qu’un détective tout ce qu’il y a de plus cliché débarque sur une île pour enquêter sur des choses étranges autour d’un incendie. Sur le quai, un orque. L’animal est mort et ne sait pas que l’histoire se passe dans les années 20. Autour de sa dépouille massacrée, une ville sombre étale son bois et ses marins à la mine peu joviale. Le jeu est en vue subjective, j’ai donc le droit d’en parler sur NoFrag, ouf.

On est tout de suite libre de faire ce qu’on a envie de faire, visiter le bar sur la droite, aller voir le cadavre de mammifère marin ou que sais-je encore. Le développeur est allé dans le bar pour nous montrer et nous expliquer (moi et sept allemands dans une petite pièce mal aérée) que les relations avec les différentes personnes sont une chose importante dans le jeu. Si vous êtes sympa avec Jacqueline, au bout d’un moment, elle voudra bien vous donner des indices, alors que pour l’instant, elle vous envoie bouler.

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Après d’autres dialogues où on comprend qu’il se passe des choses étranges dans la ville, le système de compétences est introduit. Elles sont là pour vous aider pendant votre enquête et leur efficacité est améliorable via un système d’expérience. Pendant la démo, chaque indice découvert faisait monter une jauge. Inspecter le cadavre de l’orque avec le niveau adéquat en médecine légale permet de comprendre que ses blessures ne proviennent pas d’un animal connu, alors que si on n’avait pas eu le score nécessaire (exprimée en pourcentage, comme dans le RPG papier), le héros aurait probablement cru que la grosse bête avait été tuée par des oursins.

Le jeu semble être un jeu d’aventure teinté de RPG, il faut comprendre ce qui se passe sur cette île en utilisant les dialogues et les compétences, et dans cette démo il n’y avait pas d’action, un combat a même été résolu avec un skill check. J’ai demandé s’il y allait avoir des affrontements plus tard, et on m’a dit que oui, qu’il y allait avoir des armes (et de l’infiltration), mais que je ne devais pas m’inquiéter, qu’on n’aller pas défourailler Azatoth avec un bazooka.

Il va aussi bien évidemment y avoir une jauge de santé mentale et un passage dans la démo a démontré qu’un niveau trop bas entraîne des hallucinations. Dans un moment aquatique le héros a subi une nuée d’étoiles de mers bien dérangeante. C’était d’ailleurs le seul passage réussi visuellement de la démo, qui était très moyenne graphiquement.

Au final, ce que j’ai vu de Call Of Cthulhu m’a laissé une impression mitigée. Les mécaniques sont intéressantes et le fait de comprendre le scénario de différentes façons, selon que l’on ait développé telles ou telles compétences, est une très bonne idée, mais rien pour l’instant n’est foncièrement original dans ce Call Of Cthulhu. C’est le genre d’histoire qui est toujours associée avec Lovecraft : trucs marins étranges, ville pleine de gens suspects, impression que quelque chose cloche. Soyons tout de même charitables, je n’ai pu voir qu’une infime partie de l’aventure (10/15 heures de jeu sont annoncés), et on ne sait jamais, peut-être que Cyanide va savoir utiliser le plein potentiel du mythe.
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