La tempête débuta la semaine dernière, alors que plusieurs des meilleurs joueurs de Counter Strike Global Offensive virent leur compte Steam se faire VAC banned, forçant deux équipes à déclarer forfait pour la Dreamhack.

Après que les cyber-tricheurs aient admis leurs fautes, les langues commencèrent à se délier et un ex programmeur de cheats se mis à table lors d’une longue interview dont voici quelques extraits :

Le cheat développé par supex0 fonctionne à travers le cloud de Steam de façon à télécharger automatiquement les DLL modifiées dès que vous vous connectez. Une autre possibilité consiste à intégrer le cheat dans une map disponible sur le workshop. Il ne vous restera plus qu’à vous échauffer dessus pour que votre cheat soit opérationnel.

Donc nul besoin d’installer un logiciel sur le PC, pas même un périphérique USB. Il suffit de se connecter à Steam et le tour est joué, que vous soyez chez vous ou dans une compétition majeure en LAN. Le cheat peut être entièrement activé ou désactivé à distance et rien ne s’affiche à l’écran ce qui le rend impossible à détecter, à moins de regarder chaque replay et d’analyser la trajectoire de la visée des Cyber Atlhètes.

Concernant le cheat de supex0, on peut uniquement tenter de deviner son prix, mais j’imagine qu’il doit être vendu plus de 1000€ pour un abonnement à vie. Il y en a d’autres qui coûtent dans les 300-800€, mais ils n’offrent pas la garantie d’être indétectables […]

Le x22-Hack est un cheat public, mais ses développeurs français ne sont pas très bons et les utilisateurs se font souvent bannir ce qui les oblige à se recréer des comptes. [En faisant un rapide calcul, on peut déduire que la société qui développe le x22 gagne entre 40000 et 50000€ par mois.]

La deuxième vague de tempête s’est abattue ce weekend durant les quarts de finale de la Dreamhack qui opposa LDLC à fnatic. Ces derniers utilisèrent un boost jugé par la suite non réglementaire. Dans CS:GO, booster un joueur c’est l’action de l’aider à atteindre un point normalement inaccessible, par exemple en le faisant monter sur sa tête. Dans le réglement de la Dreamhack, l’utilisation de boosts est accepté à condition qu’ils ne permettent pas de voir à travers un mur normalement opaque, d’être invulnérable ou de faire du pixel walking (marcher sur une surface inexistante).

Voici une vidéo du boost/hack en question – vous noterez les encouragements des commentateurs et les applaudissements du public qui ne voient rien d’anormal à ce que des joueurs exploitent ainsi les failles de la carte :

Après moult drama et controverses propre au petit monde immature du Cyber Athletisme, il fut décidé que le match serait rejoué aujourd’hui. Mais dans un dernier élan de fierté, fnatic décida de déclarer forfait, achevant ainsi de ruiner la crédibilité de la compétition et de son arbitrage.

Restent les accusations de cheats et une vaste opération de chasse aux sorcières où chaque seconde de la compétition est analysée pour y détecter les wallhacks et les aimbots qui aimantent la visée des joueurs sur les têtes adverses.

Avec les soldes actuelles sur CS:GO, ne vous étonnez pas si vous perdez un ou deux rang en mode compétitif à cause de tricheurs s’étant recréés des comptes à petit prix.

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