Si vous aviez raté nos précédents dossiers :

Aujourd’hui, nous allons tester l’essentiel du matériel de Roccat, à savoir les souris Savu, Kova[+] et Kone[+], ainsi que les tapis Sota , Alumic et Taito. Dans l’ensemble, c’est vraiment du bon matos :

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[–SUITE–]

Savu

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  • Filaire
  • Droitiers
  • Quatre boutons
  • Molette fixe

Surface et finitions
Les pièces sont nettes et l’assemblage est bon, pas de souci de ce côté-là.

La Savu est livrée en finition noire mate avec des côtés antidérapants et anti-transpirants. La surface supérieure est légèrement satinée et gommeuse ce qui donne un bon confort, mais le côté gomme s’estompe assez vite et la surface devient plus lisse après quelques semaines. Les parties latérales sont très abrasives au premier contact, mais perdent ce grip presque trop prononcé au fil du temps. A noter que le bouton droit est marqué au nom de Roccat, rajoutant de l’adhésion sur ce doigt ce qui n’est pas une mauvaise chose, même si le fait de ne pas avoir une surface plate pourrait gêner certains et accumuler un peu de crasse entre les lettres. Dans l’ensemble c’est très bon, exactement ce que j’attends d’une souris de gamer : une couleur pratique et une surface efficace.

Le câble est recouvert d’un tressage noir. Le panneau de configuration permet d’illuminer ou non l’arrière de la souris grâce à une LED multicolore.
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La taille
La Savu est de taille très légèrement inférieure à la moyenne. Elle pèse environ 90g ce qui lui donne une bonne mobilité. A moins d’être vraiment très exigeant, le poids conviendra à tous.

Voilà une photo comparative. Le billet fait 14×8 cm. Ma main fait environ 18×8 (sans pouce). La photo est normalement en taille 1:1 sur un écran 22″ 16/10 en 1680×1050.
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La forme
Elle est légèrement ergonomique. Bien que je préfère les souris ambidextres, je n’ai pas eu de mal à m’habituer à la Savu . Le creux au niveau du pouce est agréable et offre une bonne prise pour soulever l’engin. Les boutons gauche/droite sont quasiment plats, ils suivent simplement la ligne de pente. Par contre ils ne sont pas bien larges. Les boutons sont biseautés sur l’avant et les côtés, et vous ne pourrez pas cliquer en pressant le biseau du bouton droit. Donc si vous avez tendance à déborder de partout avec vos doigts, vous devrez faire un peu attention. Pour ma part, je pensais que ça allait me gêner, mais en jouant je n’ai jamais eu l’impression de rater les boutons.

Le point culminant de la souris est à environ 65% vers l’arrière et la pente descend assez franchement vers l’avant. L’arrière de la souris est plutôt large sur le socle mais ne gène pas pour la soulever.
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La glisse et le capteur
Les patins sont bien glissants, mais leur forme n’est pas idéale. Comme sur la Razer Imperator 2012, les angles des patins sont trop aigues et risquent d’accrocher. Heureusement, le patin avant est monobloc, ce qui évite le pire.

Le capteur optique est excellent, toujours à 800dpi/500hz, j’ai vraiment apprécié sa stabilité exceptionnelle. Soulever et reposer la souris ne pose aucun problème. Si vous jouez à Tribes, vous savez qu’il faut une très grande constance dans les déplacements pour viser un ennemi à la SMG, avec la Savu c’est une partie de plaisir. La Savu propose tout simplement un des meilleurs capteurs qu’il m’ait été donné d’essayer durant ces dernières années.
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Les boutons et la molette
La Savu ne propose que quatre boutons et une molette. Il n’y a pas de bouton pour régler les DPI.

Bien qu’ils soient petits, les deux boutons principaux fonctionnent correctement.

La molette est simple : haut/bas et clic sur le dessus, pas de débrayage ou de clic latéral. Elle est plutôt large avec de grandes encoches externes et sa surface en gomme offre une très bonne accroche. Le clic et le crantage sont francs et nets, bref un sans faute.

Les deux boutons latéraux placés sur le côté droit sont idéalement placés et peuvent s’utiliser dans les deux sens : vous pouvez appuyer en venant du dessus, ou du dessous. Dans les deux cas, ils fonctionnent bien.
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Le software
Les drivers fonctionnent en tâche de fond et n’occupent que 5Mo de mémoire, ce qui est très bien. Le soft est très stable et ne m’a posé aucun problème. La mise à jour de firmware se fait automatiquement au lancement. Toute l’interface est claire et facile à utiliser. Vous pouvez paramétrer un retour sonore pour certains changements, par exemple il est possible d’entendre une voix vous indiquant quand vous modifiez les DPI. Il y a un outil de statistiques assez puissant et même des achievements. Pour l’anecdote, pendant ce test j’ai fait 12,3 kilomètres et plus de 875.000 clics.

Verdict
Après plusieurs semaines d’utilisation, la Savu s’impose comme une de mes souris préférées. Elle se concentre sur l’essentiel et fait quasiment un sans faute. Je regrette seulement les patins qui sont encore perfectibles.

La Kova[+]

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  • Souris filaire
  • Ambidextre
  • Six boutons
  • Molette fixe

Surfaces et finitions
Là encore, pas de souci au niveau des pièces et de l’assemblage.

La Kova[+] a deux surfaces différentes. Pour le dessus et les côtés, on retrouve l’excellente surface gommée et satinée de la Savu. Le reste de la carcasse, que l’on n’utilise pas pour saisir l’engin, est en noir brillant. Comme sur la Savu, le bouton droit porte le nom de la marque en relief. Dans l’ensemble, la finition est excellente et bien adaptée pour le confort et la performance.

Vous pouvez illuminer les boutons et l’arrière de la souris avec une LED multicolore, que vous pouvez aussi éteindre.

La taille
La Kova[+]est une souris de petite taille, dans le même style que la Kinzu de Razer.

Elle est pèse environ 90g , donc très agile. Le câble n’est pas recouvert de tresse contrairement à celui de la Savu.

Voilà une photo comparative. Le billet fait 14×8 cm. Ma main fait environ 18×8 (sans pouce). La photo est normalement en taille 1:1 sur un écran 22″ 16/10 en 1680×1050.
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La forme
Je trouve la prise en main bonne, mais le côté anguleux peut rebuter. Les côtés bien creusés m’ont rappelé la MX310. Par contre, je trouve que les boutons sont un peu hauts sur l’avant de la souris. Les boutons tombent selon une pente douce vers l’avant, mais ils sont aussi inclinés sur les côtés. Ils sont larges et couvrent l’ensemble de la surface supérieure.

Le point culminant de la souris se situe à environ 70% vers l’arrière, et la pente descend faiblement vers l’avant. L’arrière de la souris est fin tout en offrant une bonne base.
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La glisse et le capteur
Au niveau des patins, la glisse est bonne, mais là encore ce n’est pas parfait. La Kova possède quatre patins très fins montés sur des petits reliefs. Ils sont anguleux, mais ils n’ont pas accroché lors de mes tests. Le principal souci vient de leur forme imparfaite : il y a une dépression au centre qui est gênante. Un grain de poussière ou de saleté risque de s’y loger et de provoquer un vilain frottement. En fait, j’ai trouvé que ce patin était plus adapté aux tapis en tissu qu’aux tapis durs.

Le capteur optique est excellent, à 800dpi en 1000hz, rien a redire là dessus.
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Les boutons et la molette
Les boutons principaux fonctionnent bien, ils sont nets et marchent sur l’ensemble de leur surface. Les petites fenêtres pour les leds sont découpées dans les boutons, ce qui fait que la surface présente certaines aspérités sur ces zones.

La molette est simple, haut/bas et clic sur le dessus, pas de débrayage ou de clic latéral. Elle est très large sans aucune encoche, sa surface en gomme offre une bonne accroche. Le clic est un peu dur et creux ce qui n’est pas optimal. Les crans internes sont un petit peu trop légers à mon goût. Point important : la molette bug complètement quand on n’est pas en 1000hz. En effet, en 500hz elle ne fonctionne qu’une fois sur quatre. Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir constaté ce problème, donc j’espère que Roccat fera le nécessaire pour y remédier.

Les boutons latéraux côté pouce sont accessibles mais discrets. Par contre, ceux de l’autre côté sont plus difficiles à atteindre.
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Le software
Là encore, excellent software, par contre, celui-ci ne propose ni achievement, ni statistique.

Verdict
La Kova[+] est une bonne petite souris, mais elle souffre de quelques défauts qui font que je lui préfère la Savu, alors qu’au départ je la donnais comme favorite. Premièrement, le bug de la molette doit être résolu. Ensuite, les patins ne m’ont pas vraiment conquis, car si leur forme est bonne, elle est un peu trop anguleuse. Le look c’est bien, mais le confort c’est mieux. A part si vous êtes gaucher, je vous conseille donc plutôt de prendre la Savu testée en première partie de ce dossier.

La Kone[+]

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  • Souris filaire
  • Ergonomique pour droitier
  • Cinq boutons
  • Molette multidirectionnelle
  • Deux boutons pour régler DPI
  • Poids ajustable avec un compartiment pour mettre des lestes

Surface et finitions
Les pièces sont d’aussi bonne facture que celles des deux souris testées ci-dessus, et la qualité d’assemblage est encore meilleure : il n’y a pratiquement aucun écart entre les différentes parties.

On retrouve cette fameuse finition mate gommeuse et satinée sur l’ensemble de la surface, sauf pour les grandes fenêtres en plastique transparent qui parcourent le dessus sur la longueur. Vous pouvez paramétrer ces bandes avec des leds multicolores qui forment de fines lignes de lumière de chaque côté. Comme d’habitude, vous pouvez aussi jouer tout feu éteint. Le logo de Roccat est aussi imprimé en couleur argent sur l’arrière de la souris, c’est joli quand c’est neuf, mais il faudra voir comment la couleur évoluera avec le temps.
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La taille
La Kone[+] est une très grande souris comparable à la G5 ou à la RAT, peut-être même un peu plus grande.

Elle pèse environ 126g avec 4 poids de 5 grammes que vous pouvez ajouter selon vos désirs. Le compartiment pour les stocker est sommaire, rien de comparable avec le petit tiroir des Logitech.

Voilà une photo comparative. Le billet fait 14×8 cm. Ma main fait environ 18×8 (sans pouce). La photo est normalement en taille 1:1 sur un écran 22″ 16/10 en 1680×1050.
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La forme
L’ergonomie n’est pas extrêmement prononcée, mais la grandeur de la souris fait qu’on a très peu de marge pour choisir la position de sa main. Les boutons ne sont pas beaucoup plus larges que ceux de la Savu et offrent moins de surface que ceux de la Kova[+]. Ils tombent sur l’avant de manière de plus en plus abrupt et suivent une légère pente vers les côtés. Les boutons sont lisses sur toute leur longueur.

Le point culminant de la souris est situé à environ 55% vers l’arrière et la pente descend en courbe vers l’avant. L’arrière de la souris est très large sur le socle, surtout côté pouce.
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La glisse et le capteur
Les patins sont encore une fois anguleux et même tortueux pour le morceau monolithique à l’arrière. Par contre, ils sont bien plats et très proche de la base.

Toujours rien à redire sur le capteur qui fonctionnait sans souci en 800 DPI à 500hz.
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Les boutons et la molette
Les boutons principaux sont décevants… Ils sont bien moins nets et offrent moins de retour que ceux des deux autres souris. Le clic gauche est même carrément creux.

Je n’aime pas les molettes multidirectionnelles, mais celle de la Kone[+] est de très bonne facture. La gomme extérieure utilise des crans passablement écartés ressemblant à un engrenage, le grip est excellent, c’est même le meilleur des 3 souris. Les crans internes sont francs et précis. Le clic est bon si on reste droit, mais reste moins net que sur une molette fixe. Les clics latéraux sont bons, mais peut-être un peu trop sensibles.

Les deux boutons latéraux sont biens placés, mais on doit mettre son pouce dessus pour les actionner. On peut aussi faire glisser le pouce dessus en partant d’en haut, mais pas d’en bas comme sur la Savu.

Concernant les boutons de DPI, le + est facilement accessible, par contre le – est très en arrière et il faut plier son doigt au maximum pour l’atteindre.

Le bouton situé à l’avant de la molette est complètement inutile tellement il est dur et mal placé.
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Le software
Toujours un excellent software bien léger qui offre une multitude de réglages, avec cinq niveaux de DPI, plus tous les outils de macros et de profils nécessaires. Vous pouvez aussi régler la hauteur de décrochage du capteur.

Verdict
La Kone[+] est une bonne souris, mais sa grande taille sera probablement un obstacle pour beaucoup. J’ai particulièrement apprécié sa finition et son capteur. La molette est bonne, bien que je ne sois pas fan du multidirectionnel. A noter qu’il existe deux variantes : la Kone et la « Kone pure » qui semble se concentrer sur les performances au lieu des gadgets.

Les tapis de souris

Le Sota

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Le Sota est un tapis flexible avec une surface en plastique rigide.

Les capteurs fonctionnent parfaitement dessus et la glisse est excellente. Elle est rapide, mais le grain donne un bon feedback qui permet de contrôler les trajectoires. Néanmoins, j’ai trouvé que la surface pouvait facilement se rayer. Le gros défaut de ce tapis est qu’il y a une tension entre la couche de glisse et la mousse de support, du coup le tapis a tendance à onduler : des bosses peuvent apparaître et la souris peut accrocher, car la surface n’est plus parfaitement plane. Sachant cela, difficile de vous conseiller d’acheter un Sota.
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L’Alumic

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Un tapis réversible avec un socle en aluminium, des patins en gomme, deux surfaces de glisse et un support en gel.

Ma référence en matière de tapis a toujours été le Func Surface 1030, mais l’Alumic pourrait me faire change d’avis. Ce tapis est vraiment très bon. Premièrement, la plaque en aluminium rend la surface parfaitement plate et rigide. Le grain côté « vitesse » est très rapide, mais donne assez de friction pour avoir un contrôle correct. De l’autre côté, le grain « précision » est un peu plus rugueux, mais reste rapide. Il lui manque peut être un poil de mordant pour être parfait. Les gommes de support font très bien leur travail, le tapis ne bouge pas. Le socle étant en métal, il paraît froid quand vous posez la main dessus au début, mais je ne vois pas ça comme un problème.
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Pour le look, le côté précis est assez sobre avec une surface noire et des écritures en couleur argent. Le côté rapide est plus tape à l’œil, avec le logo Roccat qui éclipse un halo bleu.
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En conclusion, l’Alumic est selon moi le meilleur tapis dur actuellement en vente que j’ai pu tester. Il n’a pas un grain aussi parfait que celui du Func 1030, mais les Func de la bonne époque sont épuisés (ceux à tranche noire) et les tapis disponibles (à tranche blanche) ont une piètre durabilité.
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Le Taito

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Le Taito est un tapis en tissu avec une base en mousse de 3 ou 5 mm. Il existe en 3 dimensions.

Si vous suivez mon blog, vous savez que je ne suis pas fan des tapis en tissu. Pour tout vous dire, j’ai plus souvent utilisé mon vieux Taito pour nettoyer mes flingues que pour y poser ma souris.

La nouvelle version que j’ai reçue est celle en épaisseur 5mm avec une grande taille. Ma première impression, c’est que la mousse me semble plus rigide. Je ne sais pas si ça vient de l’épaisseur, mais c’est une bonne chose. Le tissu est toujours le même. Le tracking est sans faille, mais je trouve qu’il y a toujours cette impression de lenteur quand je me déplace, et cette sensation de laisser une traînée derrière moi. Par contre, le collage entre le tissu et la gomme est bon, la surface est plane, sans bosse et les coins ne se relèvent pas.

A l’époque déjà, je critiquais la mauvaise finition sur les rebords, et c’est toujours le cas. Il faudrait que Roccat les fasse fondre pour en retirer les bavures.

Si vous aimez les tapis en tissu, le Taito semble être un bon choix, bien que ce ne soit pas ma tasse de thé.

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