Par Nooky :

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Les noobs et les vétérans, de gauche à droite :
Kinzu V1, Kinzu V2 Pro, Kana, Sensei, Xai

Steelseries nous a envoyé ses trois nouvelles souris, toutes filaires et destinées aux joueurs. Avant d’analyser en détail leurs caractéristiques, voici une brève présentation de chacune d’entre elles :

Kinzu V2 Pro
Comme son nom l’indique, c’est l’évolution de la Kinzu, ici en version Pro, c’est à dire avec des interrupteurs et des patins de qualité supérieure. L’extérieur ne change pas, hormis pour les couleurs, les finitions et l’éclairage de la molette. La Kinzu V2 est simple, simpliste diront certains. Trois boutons, une molette et un switch pour régler les CPI (Counts Per Inch). Les drivers proposent quatre paliers de CPI (400, 800, 1600 et 3200) ainsi qu’un réglage pour la fréquence du port USB. La Kinzu V2 est axée sur le jeu et uniquement sur le jeu. Si vous êtes accro au surf, le manque de bouton au niveau du pouce risque de se montrer gênant. Cette souris excelle dans les fast-FPS et dans les RTS grâce à son poids plume. Si la Kinzu V1 ne convenait pas à tous à cause de l’accélération impossible à désactiver, ce n’est pas le cas de la V2 qui offre un capteur très stable encaissant parfaitement les mouvements rapides. La Kinzu, c’est un peu l’AK 47 des souris : c’est simple, c’est rustique et ça tue aussi bien qu’un truc deux fois plus cher.

Kana
La Kana est la véritable nouveauté de la gamme : une souris pour les joueurs, par les joueurs. En fait, elle ne propose pas beaucoup plus que la Kinzu, à part deux boutons latéraux et une LED sur la molette, réglable en intensité pour différencier les deux réglages de CPI. Le tracking est aussi supérieur, ce qui permet des mouvements encore plus rapides.

Sensei
La Sensei, c’est un peu la Formule 1 des souris. Une présentation exhaustive de ses caractéristiques serait probablement aussi longue que le test que vous avez sous les yeux. Dans les grandes lignes, nous avons :

  • Un réglage de la précision à l’unité près, de 1 à 5701 CPI, voire le double avec la fonction boost.
  • Un tracking annoncé à 150 pouces (3,8m) par seconde.
  • Des macros et des profils stockables dans la souris.
  • Des outils de corrections, d’accélérations et de sensibilités variables.
  • La fonction exactlift qui permet de régler précisément à quelle hauteur le capteur fonctionne quand vous soulevez la souris. Les connaisseurs apprécieront.
  • La possibilité de régler les quatre LED en 16 millions de couleurs.
  • Une finition métallique.

Il existe aussi une version raw de la Sensein, moins onéreuse avec moins d’options et plusieurs éditions spéciales. A présent, rentrons dans le détail : [–SUITE–]

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Sensein, Kana et Kinzu V2 Pro

Surface et finitions

Sur l’ensemble des produits, la qualité d’assemblage et de finition des pièces est exemplaire. C’est propre, bien ajusté, il n’y a aucun défaut visible. Les patins sont parfaitement collés et les cordons tressés USB sont assez longs (2m).

La Kinzu V2 non pro est disponible en orange, jaune, blanc laqué et gris mat tandis que la V2 Pro est noire laquée, rouge laquée ou argent mat.

Nous avons reçu une V2 Pro noire laquée. Je pense que sa surface manque de grip sur les boutons en comparaison de ma Kinzu V1 qui porte le noir mat traditionnel de la marque. De plus, l’aspect brillant est très vite recouvert de traces de doigts, de saletés et de griffures. La finition laquée semble aussi accentuer la sudation, problème dont je n’ai pas souffert avec la finition mate de ma V1. Par contre, sur le long terme, la finition laquée devrait mieux vieillir, car il n’y aura pas d’auréoles sur les emplacements des doigts. En ce qui concerne les profils de la souris, ils sont excellents, avec un bon grip et une bonne sensation de contrôle.

Notre Kana est en version blanc laqué avec des profils en plastique blanc dur. Elle existe aussi en noir avec une molette orange. Pour un objet aussi souvent en contact avec les mains, je conseille la version noire. Tout comme pour la Kinzu V2 Pro, je n’aime pas la sensation trop lisse de la surface et l’effet de sudation que ça induit, d’autant que les profils sont glissants ce qui n’est pas idéal pour soulever la souris. Par contre, là aussi la surface laquée devrait bien résister au temps, la couche de laque étant généreuse. Visuellement, la Kana offre un aspect moins harmonieux, surtout à cause des plastiques latéraux. Je pense que Steelseries a fait une erreur en choisissant ce matériau : la différence entre les finitions des deux parties saute aux yeux, et la partie basse va surement mal vieillir et se salir, renforçant encore le contraste.

La Sensei est étonnante avec sa très belle finition métallique qui lui donne l’aspect d’un produit de grande qualité. Elle peut être classe et sobre avec ses LED éteintes, ou tape à l’œil tous feux allumés. Là aussi, je pense que la surface est trop lisse. Pour ce qui est de l’usure sur le long terme, je n’ai pas la moindre idée de la façon dont vieillira la surface métallisée.

La taille

Du plus petit au plus grand, nous avons la Kinzu V2 Pro, suivie de la Kana, puis de la Sensei.
La petite Kinzu est comparable à la légendaire logitech MX310 ou à la G3. Personnellement, c’est ma taille préférée.

La Kana est de taille intermédiaire, probablement idéale pour la majorité des joueurs. Je pense qu’elle est légèrement plus petite que la G500, mais je n’ai malheureusement pas de G500 sous la main pour confirmer.
La Sensei est une grande souris, comparable à la G5, peut-être même plus large. Elle est aussi grande que la Xai sur laquelle je m’étais forcé à jouer durant quelques semaines (je préfère les souris plus petite) : même si j’avais fini par m’habituer, je ne me sentais pas à 100% de mes capacités lors de certaines situations.
Voilà quelques photos comparatives. Le billet fait 14×8 cm. Ma main, sans le pouce, fait environ 18×8 cm. Désolé pour la qualité de certaines photos, mais j’ai découvert que Photoshop intègre une détection de billets de banques… Si vous avez un écran 22? 16/10 en 1680×1050, et que vous cliquez sur l’image ci-dessous, ce que vous verrez à l’écran sera à l’échelle 1:1 :

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Kinzu V2 Pro, Kana et Sensei

La forme

Les trois souris sont parfaitement symétriques et donc ambidextres. Si vous aimez les boutons concaves qui ne descendent pas trop vers l’avant, comme sur les Razer Copperhead par exemple, ces souris pourraient ne pas vous convenir.

La Kinzu et la Sensei ont sensiblement la même forme qui, à mes yeux, est parfaite avec des lignes simples, lisses et naturelles. La courbure est excellente avec le sommet situé environ 60% à l’arrière. Les cotés sont légèrement concaves pour bien saisir la souris avec les doigts quand on la soulève.

La Kana utilise la même courbure, mais le design des boutons est complètement raté. Là où les deux autres souris ne présentent aucune arrête, on sent sur la Kana la cassure entre les parties supérieure et inférieure de la souris qui présente un angle un peu tranchant. De plus, l’espace entre les boutons et la carcasse est beaucoup trop large : il y a de chaque côté un trou de plusieurs millimètres très désagréable. En plus, c’est un véritable racloire à saletés. Cette zone va inévitablement se remplir de peaux mortes et de crasse. Je vous laisse imaginer le résultat sur une souris blanche.

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La fameuse résine de Kana, forcement c’est moins glamour que les photos du dessus.
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A gauche, observez les trous sur les cotés de la Kana

La glisse

Les patins sont de bonne qualité sur toutes les souris. Sur ma Kinzu V1, je les ai changés après un an et demi en utilisation intensive. Je vous conseille bien sûr d’utiliser un bon tapis pour ne pas trop les user. Néanmoins, une version avec des patins en céramiques aurait été la bienvenue sur la Sensei afin d’obtenir une durabilité sans faille.

Les boutons et la molette

Les trois souris ont une molette simple : haut, bas et clic sur le dessus, pas de débrayage ou de clic latéral.

La Kinzu V2 pro est dotée d’interrupteurs haut de gamme prévu pour le jeu intensif. Je dois vous avouez que sur ma Kinzu V1 achetée il y a deux ans, le bouton de molette bug parfois en ouvrant trois onglets en même temps. Même si elle a été très sollicitée, ce n’est pas normal. J’espère donc que la Kinzu V2 Pro tiendra ses promesses avec ses composants de luxe. Pour les sensations de clic, c’est propre et net sur toute la surface des boutons. Malgré la petite taille de la molette, son clic est franc et régulier. Par contre, le crantage de la molette est faiblard. Selon moi, c’était un des principaux problèmes de la Kinzu V1 et il est décevant que ça n’ait pas été corrigé.

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A gauche, ma vieille Kenzu V1 mate qui résiste à l’épreuve du temps.
A droite, la Kenzu V2 Pro, laquée et flambant neuve.

Sur la Kana, le clic est net sur toute la surface des boutons, y compris sur ceux des côtés. Le bouton pour changer la sensibilité est par contre beaucoup plus proéminent que sur la Sensei ou la Kinzu. La molette est large, avec une surface qui croche parfaitement, mais elle ne m’a pas plu car elle n’est quasiment pas crantée.

Pour la Sensai, c’est un sans faute : ses boutons sont excellents sur toute la surface, alors qu’ils laissaient à désirer sur la Xai. De plus, sa molette est géniale : les crans sont francs et précis, sans pour autant entraver la rapidité. Selon moi, il s’agit de la meilleure molette existante toutes souris confondues.
A noter que sur les trois souris, le clic molette fonctionne en appuyant droit dessus ou vers la droite. Sur la gauche, il ne se passe rien. C’est probablement du à la construction de la molette, ce n’est pas gênant, mais c’est toujours bon à savoir.

Le logiciel

Les trois souris utilisent le Steelseries Engine. Contrairement à l’ancien logiciel, il doit tourner en permanence pour activer les fonctions avancées. Le soft est simple, sobre et stable. Il permet de gérer tous les profils et même de choisir des configurations de PGM réputés pour tester leurs réglages. Par contre, il semble assez gourmand : 150Mo de mémoire alors que j’écris ces lignes.

Verdict

J’ai joué pendant plusieurs jours avec ces souris, principalement sur Tribes Ascend et Starcraft 2. Ma préférence va à la Sensei pour sa surface un poil meilleur, sa multitude d’options et sa molette. Néanmoins, si je peux comprendre que Steelseries ne propose pas les finitions “haut de gamme” sur les produits les moins chers, il me semble aberrant que la Sensei ne soit pas disponible dans plus de coloris. Il est par exemple impossible d’avoir une Sensei avec la surface rubber mat, la meilleure selon moi. La Kinzu m’a plu pour sa taille et son poids, par contre je n’ai pas aimé sa surface trop lisse, ni sa molette pas assez crantée. Je déconseille la Kana qui m’a vraiment déçu pour sa prise en main désagréable, sa surface lisse sa molette trop molle.

En conclusion, j’ai l’impression qu’on est obligé de faire des compromis, car Steelseries ne propose pas encore LA souris parfaite. La Sensei est excellente, mais sa grande taille rebutera beaucoup de gens. La Kinzu est une bonne souris petite, pas trop chère, performante, mais un peu simple. Enfin, la Kana séduira les joueurs qui trouvent la Kinzu trop petite et qui veulent des boutons latéraux, mais son ergonomie est un peu en retrait.

Il est vraiment dommage que Steelseries ne décline pas la Sensei dans des versions de la taille de la Kana ou de la Kinzu. Ainsi, tous les joueurs pourraient obtenir une souris quasiment parfaite adaptée à leurs préférences.

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S’il vous plait M. Steelseries, une Sensei plus petite, ce serait possible ?

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