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En achetant F.E.A.R. 2 Reborn, n’espérez pas trouver réponses aux questions posées dans Project Origin : vous n’êtes pas Michael Becket et il n’y aucun lien entre les deux scénarios. Dans cette extension, vous incarnez Foxtrot 813, un soldat Replica fatalement différent des autres que Paxton Fettel doit infiltrer pour faire son retour dans le monde des vivants.

[–SUITE–]

Même pas peur !

Reborn ne fait pas peur, il faut dire qu’il n’essaye même pas : hormis quelques hallucinations, cet épisode se concentre sur l’intensité des combats en mettant de côté les scripts habituellement dédiés à l’ambiance, pour un résultat encore plus intense qu’à l’accoutumée.

Malgré des paysages réussis et la traversée d’un immeuble en éboulement, on passe la majeur parti du temps dans des environnements sans grande originalité, entre égouts fétides et couloirs poussiéreux. En étant vulgaire, on pourrait le comparer à un énième FPS dense et bien ficelé, mais à qui il manque ce petit plus pour se démarquer des autres. Ce petit plus, c’est la mise en scène sombre et flippante des précédents F.E.A.R. qu’on a ici perdue en route, entre Project Origin et Reborn.

Intensité violemment condensée

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Si les gunfights de Reborn sont le plus souvent restreints à des environnements clos et étroits, Monolith a fait l’effort de proposer des niveaux un peu plus ouverts pour permettre au joueur d’agir plus librement. Cependant, en pratique, on préfère rester planqué derrière un débris pour éviter les snipers à la précision redoutable, en attendant que les ennemis viennent nous contourner pour les abattre. Ceux qui pestaient contre les niveaux étriqués des précédents F.E.A.R. remercieront certainement Monolith, tandis que les autres pesteront devant tant d’originalité.

Question durée de vie, vous n’en n’aurez pas pour plus d’une heure en difficulté normale, tandis qu’en hard, certains y passeront plus de 2h30. Une telle différence est due à quelques passages d’une difficulté étonnamment élevée et qui nécessitent qu’on s’y reprenne à plusieurs fois. Evidemment, il est plus que jamais conseillé de jouer en difficulté maximale si vous voulez du challenge et rentabiliser vos 8 euros comme il se doit.

Alors, ça vaut le coup ?

F.E.A.R. 2 Reborn est un FPS pêchu et dynamique, frustrant par moment, et qui vous plaira certainement si vous avez aimé Project Origin : sans son ambiance, il s’agit à quelques détails près de la même chose, avec un bestiaire et un arsenal identiques, le tout clôturé par un final qui pourrait sans peine déboucher sur un F.E.A.R. 3.

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