Depuis que les premiers tests de Bioshock sont parus, et donc qu’il y a enfin des gens qui ont pu toucher au jeu d’Irrational Games, de plus en plus de références sont faites à Ayn Rand et à sa philosophie, l’objectivisme. On notera les références évidentes (l’anagramme d’Ayn Rand dans le nom d’Andrew Ryan, le dictateur de Rapture, le monde de Bioshock; ou encore le nom du guide du héros, Atlas, en référence au plus célèbre livre de Rand).

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L’idée de l’objectivisme, qui n’est guère répandu en Europe, repose sur l’intérêt personnel comme motivation quasiment unique. Dans La révolte d’Atlas, comme dans Bioshock, des personnes ayant l’impression que le monde repose sur leurs épaules refusent d’un coup de jouer le jeu de la société. Ils se considèrent comme des esclaves et ne veulent plus donner le fruit de leur travail ou de leurs réflexions. Si vous avez joué à la démo de Bioshock, vous aurez probablement reconnu ce propos dans le discours liminaire d’Andrew Ryan. Ken Levine, le patron d’Irrational Games, discute d’ailleurs sur le web avec des objectivistes, en comparant les références tordues d’Ayn Rand au monde clos de System Shock 2. Du grand n’importe quoi.

Selon Ken Levine, interrogé par Rock Paper Shotgun, le propos de Bioshock n’est ni d’être une critique de l’objectivisme (ce qu’on pourrait croire à première vue) ni d’aller dans son sens, mais plutôt sur les problèmes qui peuvent se poser pour les personnes qui suivent une idéologie aveuglément. Quoi que ça puisse vouloir dire. Je me moque, mais l’interview est passionnante (et trop longue pour être résumée ici). On y découvre par exemple qu’Irrational Australie a dû annuler un projet interne pour aider au développement de Bioshock.

A part ça:

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