0010b1Il m’aura fallu quatre heures trente pour venir à bout du dernier jeu de Michel Ancel : King Kong, un FPS/TPS unanimement acclamé par la critique, jusqu’au moment où il est sorti en magasin.

Quatre heures trente pour un jeu à 50 euros ? Sans doute le FPS le plus cher qu’il m’ait été donné d’essayer. Tout bien réfléchi, il ne méritait sans doute pas un test aussi long :[–SUITE–]

L’influence du film de Peter Jackson se remarque immédiatement par la modélisation des personnages qui vous accompagnent et dont l’apparence et les mimiques sont fidèles aux acteurs. Leurs expressions faciales ne sont pas à la hauteur de Half Life 2, mais l’héroïne du jeu est pourtant plus crédible qu’Alyx.

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Saurez-vous retrouver le gorille géant et le T-Rex qui se cachent sur ces screenshots ?

La majorité du jeu se déroule en leur compagnie : Vous débarquez sur une île mystérieuse pour découvrir petit à petit les mystères qu’elle recèle. La progression est très linéaire, les fabuleux game designer français ayant tout de même réussi la prouesse de placer plusieurs portes nécessitant des clefs en plein milieu de la jungle ! Parfois, ce sont des épineux qu’il faut faire flamber en allant chercher du feu, ce qui revient exactement au même. Dans l’ensemble, il est difficile de se croire en pleine forêt alors que vous suivez un long couloir végétal entrecoupé de grottes et de portes…

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Après quatre heures à vous balader dans des niveaux tous quasiment identiques, vous aurez enfin la chance de visiter New York pour le dernier quart d’heure du jeu qui est visuellement impressionnant mais horriblement mal conçu. Jusqu’à ce qu’un policier hurle « il se dirige vers l’Empire State Building » j’avais l’impression que mon personnage tournait en rond sans aucun but.

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Les phases où vous jouez en TPS dans la peau de King Kong sont assez rares et ce n’est pas un mal. Pour sauter d’arbre en arbre ou pour courir le long des murs, il n’y a aucun gameplay : il suffit d’enfoncer le bouton « avancer » et de sauter un peu n’importe quand sachant qu’il est impossible de tomber. Les combats ne sont guère plus intéressants : en appuyant au hasard sur les deux touches permettant de frapper vous devriez gagner sans problème. Il y a aussi un mode « rage » vous permettant de booster la puissance du gorille, du moins je l’imagine car l’absence de challenge est telle que je n’ai pas vu de différence.

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Dans la peau de Jack, vous passez en vue subjective. L’action est répétitive et le manque de diversité des armes n’est pas là pour arranger les choses : quatre armes à feu qui s’utilisent toutes quasiment de la même façon et des lances dont la trajectoire parabolique est l’unique intérêt des phases de combat. Certains passages sont plus faciles à traverser si vous utilisez la chaîne alimentaire en tuant une proie qui divertira les gros prédateurs, mais la plupart du temps vous vous en sortirez sans peine en spamant les monstres avec les stocks infinis de lance qui traînent un peu partout.

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Graphiquement, la version PC de King Kong est un portage de la version PS2 : couleurs délavées, textures baveuses, on est bien loin de Far Cry. Il doit pourtant exister quelques artistes talentueux dans l’équipe de développement car malgré des graphismes médiocres, certaines scènes sont visuellement impressionnantes :

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King Kong est probablement un chouette jeu pour le casual gamer facilement impressionnable, mais les joueurs expérimentés risquent fort de s’ennuyer dans ce long film interactif où le niveau de difficulté qui s’ajuste automatiquement empêche purement et simplement de trouver un quelconque challenge. Ajoutez à cela une durée de vie ridiculement faible et une absence totale de mode multiplayer, comment voulez-vous que je conseille de l’acheter ? Si vous voulez vraiment l’essayer, prenez-le en occasion un vendredi soir, vous le revendrez le lundi suivant après l’avoir terminé.
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Note : si vous êtes du genre à avoir des problèmes avec le système de protection Star Force 3, vous risquez fort de passer plus de temps à tenter de faire marcher le jeu qu’à y jouer.

Les tests de nos collèges :

Le jeu s’est aussi récolté 6/10 chez Canard PC et Joystick.

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