C’est énorme : Gamespot révèle que depuis deux ans se déroule à l’arrière-plan une énorme bataille judiciaire entre VALVe et Sierra/Vivendi Universal Games. Le procès, dans lequel les deux parties ont chacun lancé de multiples plaintes, est devant les tribunaux fédéraux et le jugement ne devrait pas avoir lieu avant la fin mars 2005.

C’est VALVe qui avait déclenché les hostilités le 14 août 2002, en accusant Sierra de vendre à des cybercafés des licences Half-Life et Counter-Strike, alors que la propriété intellectuelle de ces jeux revenait à VALVe. Plus tard, le développeur de Seattle a ajouté à sa plainte d’autres griefs : Sierra aurait repoussé Counter-Strike: Condition Zero et refusé de payer à VALVe des royalties.

Après un an et demi, Vivendi Universal Games a brutalement contre-attaqué : VUG essaye de briser le contrat qui l’attache au développeur et en même temps de récupérer la licence Half-Life. D’après VUG, VALVe aurait récupéré celle-ci en forçant le géant du jeu vidéo à renégocier le contrat liant les deux parties sous la menace d’un ralentissement du développement. Ça a marché.

Autre concession faite en 2001 au développeur d’Half-Life : la possibilité par VALVe de vendre ses jeux online. Or, au moment où VUG a autorisé ceci, VALVe développait déjà Steam… et n’en avait pipé mot à son éditeur, qui accuse désormais son partenaire de mensonge par omission. VUG considère également que les retards des jeux de VALVe ont été stratégiques et ont eu lieu dans le but de faire sortir des jeux en même temps que Steam. VUG accuse directement Gabe Newell et Doug Lombardi d’avoir menti.

En conséquence, VUG réclame qu’on lui rende la franchise Half-Life et l’interdiction de la distribution de jeux par Steam (ça fera plaisir à ceux qui ont acheté CS:CZ dessus et qui se retrouveront avec juste un code d’activation). Mais chez VUG, on est aussi malin : le contrat entre les deux sociétés se terminera avec la sortie d’Half-Life 2 et dans le cas où la franchise Half-Life resterait à VALVe, VUG en serait fort marri. Du coup, Vivendi Universal Games réclame de la justice qu’elle force VALVe à faire 4 nouveaux jeux pour VUG. Pour le coup, c’est Activision qui ferait la gueule : l’éditeur américain avait signé avec VALVe en avril 2003 et devait assurer la distribution des titres post-VUG de VALVe.

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