mini 2002 10 30 Shot00013Attention, propagande !
Que ceux qui sont allergiques à tout ce que le système militaire représente fuient tout de suite vers un test de Tr3P !
Ici, pas de place pour les femmelettes, America’s Army, c’est pour les hommes, les vrais, ceux qui en ont une belle paire, de rangers.
Les Etats Unis du monde proposent ici de nous enrôler par le biais d’un jeu de simulation militaire, alors nous chez NoFrag, vu qu’on est tous un peu militaire dans l’âme (certains sont même expérimentés dans l’asphyxie via sac en latex expansé), on a décidé de vous le présenter, ce « jeu » pas cher parce qu’il est gratuit.[–SUITE–]

Repasse ton Bac

mini 2002 10 30 Shot00004Après avoir téléchargé les centaines de mégaoctets nécessaires pour faire tourner le bébé, après avoir patché avec la dernière version la chose, et après s’être pris la tête à résoudre un problème de textures blanches (Mon instructeur et l’armurier étaient tout blanc, de même pour le sol, j’ai donc cherché deux heures avant d’activer les brouillards dans les options direct 3d de ma carte vidéo. Je vous ennuie là ? Ah…), je commence à avoir envie de gouter aux joies du multiplayer. Seulement il faut passer tout un tas d’exercices avant de pouvoir teamkiller sur les publics, je me lance donc à cœur joie dans le training obligatoire.
« Blablabla prone, blabla crouch, bla fire, blabla, get a weapon blabla », l’instructeur commence à saouler légèrement, mais si on ne l’écoute pas, on ne risque pas de passer le premier exercice.
Ahh le premier exercice !
Il consiste à tirer sur des cartons rouges, d’abord debout, ensuite couché. On commence par une première série, histoire de se faire la main, puis c’est carrément une épreuve « éliminatoire » auquel on doit se soumettre pour pouvoir poursuivre.
Je me colle donc face à mes cibles, l’instructeur continue de me raconter sa vie et je décide de prendre de l’avance, je commence à tirer :
« Cease fire ! Cease fire ! FFS !», l’instructeur a pas aimé que je lui coupe la parole à priori.
Donc il fallait pas tirer. Donc on recommence depuis le début, youppie.

L’instructeur est en enfoiré, digne de Clint Eastwood dans le Maître de guerre. J’ai dû recommencer un nombre pas possible de fois l’exercice parce que je ratais une cible à chaque fois. Finalement, je fais un sans faute et finis par passer au second training, ouf.
Pour résumer vous avez, pour commencer, quatre trainings de base spécial troufion pour le maniement des armes et les déplacements, mais aussi une simulation en intérieur avec des otages en carton et tout et tout. Le fait de devoir passer plusieurs trainings est en fait assez sympa, on apprend tout ce qui sera nécessaire pour jouer en multi, et ça évite surtout des parties pitoyables par la suite, puisque tout le monde est censé connaître les bases.
Viennent alors les joies du multiplayers.

Liberté immuable de se faire flinguer

mini 2002 10 30 Shot00051 En terminant les entraînements, on accède enfin aux parties en ligne. Nous avons donc différents type de missions pour différents types d’infanteries.
Nous pourrons par exemple démonter du terroriste en zone urbaine sur McKenna Mout Site, où la mission est de tuer les méchants mais aussi de s’approprier certains points de la map appelés judicieusement Alpha, Beta, Sega, Nintend…
Dans la 172nd Sep. Infantery BDE, nous nous retrouverons dans une usine de traitement du pétrole avec pour objectif de défendre les pipelines ou d’attaquer, au choix.
A chaque infanterie son terrain d’action, l’ennemi à affronter étant toujours le même et les missions, objectifs mis à part, sont finalement toujours à peu de choses près pareilles.

Ne vous attendez pas à une action intense digne des FPS les plus bourrins du moment. Ici, tout est fait pour avancer lentement, de préférence accroupi, et en regardant dix fois au même endroit avant d’avancer, histoire d’être sûr de ne pas se faire plomber.
« Proner » n’est pas indispensable, au contraire, si vous êtes dans l’équipe qui doit attaquer, vous risquez de ne pas avoir le temps de vous relever, et si vous défendez, étant donné l’architecture des maps, vous aurez l’immense joie de vous faire shoter comme un chien de prairie.

Ahhhh les maps, elles ne sont pas à proprement parler des bijoux de réalisation. C’est très basique tout ça (n’oublions pas que c’est gratuit). Une maison par ci, une porte par là, une échelle à monter de temps en temps. L’architecture a quand même un charme, pour aller d’une maison à une autre, il faut deux personnes pour couvrir de droite à gauche et une autre pour jeter un œil sur les étages des bâtiments voisins, histoire de ne pas tomber sur un ennemi posté là pour vous cueillir. Nous pouvons donc dire qu’elles sont relativement bien conçues pour le jeu d’équipe.
On peut bien entendu se la péter solo, mais la plupart des joueurs que j’ai croisé avancent par groupe de deux ou trois, et dans America’s Army, se retrouver seul face à deux ennemis veut souvent dire « Fin de la partie ».

Mourir dans AA, c’est la pire des choses qui puisse arriver. Si vous avez le malheur de tomber en début de manche, vous aurez largement le temps de vous faire un thé (ou un joint, c’est vous que ça regarde, mais pour moi c’est le thé). Les manches durent plus de cinq minutes et même si elles se terminent souvent par l’annihilation totale d’une des deux teams, ne comptez pas reprendre la partie avant quatre bonne minutes.

« Nous les américains, on a le McDo, Angelina Jolie et la Colt Carabine»

En ce qui concerne l’armement, il est différent selon l’équipe que vous choisirez (Gentil américain, ou méchant terroriste).
Sans vous donner la liste complète, en voilà quand même quelques unes :

  • M16A2 (semi automatique ou burst par lot de trois balles)
  • M4 le petit frère du M16
  • M4A1, le petit frère du petit frère du M16
  • M203, qui, en plus de tirer des balles, balance aussi des grenades
  • AK47 (lq kqlqsh auoi)
  • GP30, le jumeau du M203 version terroriste
  • M24 SWS, le snipe officiel de l’américain moyen vivant à Washington

C’était juste un petit tour sur l’armement, sachez qu’il y en a encore une petite dizaine.
mini 2002 10 30 snap062Le point commun de toutes les armes, c’est la mire. Elle est matérialsée en « iron sight » comme dans Operation Flashpoint et permet de zoomer légèrement et surtout de gagner en précision quand le besoin s’en fait sentir. Lorsqu’on se met sur la mire, on entend notre bonhomme respirer comme un asthmatique, ça stresse. On se demandera quand même quel intérêt il y a un avoir la mire sur la M249 AR, qui n’est pas à proprement parler une arme de rêve en ce qui concerne la précision.
Question équipement secondaire, on retrouve les grenades explosives, aveuglantes et fumigènes (sans ajout de gaz, promis), le casque en Kevlar, des lunettes de visée nocturne ou encore le parachute, bien utile pour ne pas finir comme une crêpe. A noter, les grenades aveuglantes rendent terriblement bien, vous êtes naturellement aveuglé lorsque l’ennemi vous en jète une, mais en plus elle vous désoriente au niveau sonore, avec un bruit très aiguë.

c’est un système de classe qui déterminera l’équipement que vous porterez. Le leader aura un M16 ou un de ses petits frères, le grenadier fera joujou avec un M203, « l’automatic rifleman » se contentera d’un M249 et le sniper pourra sniper avec des armes de snipe. On peut choisir l’arme que l’on veut, mais on ne peut pas choisir d’être le Leader, du moins pas si on a aucun frag alors que d’autres sont de véritables killers.

Houston, nous avons un problème avec lq kqlqsh

mini 2002 10 30 Shot00008 Dans la série « je suis inspiré par Counter Strike », on a droit au système de communication radio classique répartit selon que vous soyez leader ou simple troufion. « Roger », « Negative », « Enemy Down », les messages radios sont autant d’indications précieuses pour mener à bien les missions, mais attention, les ennemis ne se bouchent pas les oreilles le temps que vous donniez des indications. Ils entendent ce que vous dites, autant que vous entendez ce qu’ils disent, à part pour les grenades, où vous entendrez un sympathique « Frag Out » qui veut dire, grossièrement, « planque toi neuneu, je leur ai jeté une grosse grenade dans leur face, ça va pisser le sang, saloperie de terroristes qui font que de rien d’embeter les honnetes citoyens », enfin en gros quoi.
Pour pallier au problème radio, et quand l’équipe avance et reste groupir, l’utilisation des signes de la main sont tout simplement excellents. Bon j’avoue, il faut avoir été muet au préalable pour y comprendre quelque chose dès qu’on commence à jouer, mais on prend vite le coup.

T’as déjà vu un seal qui lag ?

mini 2002 10 30 Shot00023 Les débuts d’AA en tant que jeu en réseau ont été pitoyables. Une partie à 400 de ping sur n’importe quel serveur, forcément, ça ne donne pas envie de se lancer dans l’aventure plus longtemps.
Après quelques patchs et un boulot relativement bien fait des développeurs, le jeu dans sa version multi n’est pas un exemple de fluidité, mais même avec 200 de ping, on s’en sort honorablement.
Il faut dire que l’ambiance n’étant pas au bourrinage mais plutôt à la préparation et à l’avancée tactique, le lag est largement moins un problème que dans BF1942 par exemple. On reprochera juste aux développeurs de ne pas proposer de serveurs en Europe, mais le jeu étant surtout un bon moyen d’enrôler quelques américains écervelés ayant trop joués à CS, on ne s’étonne pas vraiment.
On peut quand même créer son serveur. Je vous avouerais que j’aurais une connexion plus puissante que l’ADSL, je n’aurais pas hésité à en lancer un et à rameuter deux trois cobayes, histoire de voir.

Mais non c’est pas moche, c’est gratuit

mini 2002 10 30 Shot00032 Dans le monde du jeu vidéo, généralement, quand c’est gratuit, c’est que c’est du Flash ou que ça a 5 ans. En ce qui concerne America’s Army, c’est pas vieux et c’est loin d’être laid, je dirais même que c’est presque beau. Les modèles des personnages sont sympas, on a pas besoin d’une bécanne de compétition pour avoir un niveau de détails et une résolution élevés. Certaines maps sont très jolies vues de l’intérieur ou de l’extérieur et les armes sont toutes relativement bien réalisées.

Forcément, ne vous attendez pas à une révolution, autant dans le graphisme qu’en général, mais le moteur d’Unreal est vraiment bien exploité.
Dans tous les cas, c’est mille fois mieux que World War Online II, et en plus, ici, c’est gratuit (oui je l’ai déjà dis).

Inscrivons nous pour fezer la guerre aux terroristes !

mini 2002 10 30 Shot00016 Sans aller jusqu’à défendre les crétins que ce jeu à enrôlé dans l’armée américaine (Oui, il y’en a, et on souhaite d’ailleurs bon courage aux instructeurs pour faire lever les nerds à 5 heures du mat’), quand on se fait quelques parties en multi, on s’y croit quand même un peu.
Niveau gameplay, ça ressemble à du Operation Flashpoint à qui on aurait fait manger du Rainbow Six. Un des exemples les plus flagrants est par exemple le temps de crochetage d’une serrure comme dans Rogue Spear ou encore l’histoire de la mire, bien connue des joueurs d’OFP.
Ceux qui cherchent une simulation de shot tactique à la première personne réaliste, qui n’ont pas un rond mais qui ont une bonne connexion, tomberont sans aucuns doutes sous le charme, ceux qui cherchent de l’action sans interruption retourneront jouer à la démo de Deadly Dozen, BF1942 ou Counter Strike.
Les autres, à conditions de ne pas s’attarder sur le côté « l’armée américaine te donne un jeu, donne lui ton âme », passeront un bon moment sur un jeu qui n’a pas la prétention d’être révolutionnaire mais qui donne vraiment l’impression d’être peaufiné par ses développeurs.
En ce qui me concerne, mon choix est fait, je m’en vais m’engager immédiatement dans l’US Army pour casser du terroriste.

Le site officiel
Télécharger America’s Army

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