Islands of Nyne – Battle Royale : premières impressions

Joueur régulier de PLAYERUNKNOWN’S BATTLEGROUNDS et de Call of Duty (les 2 meilleurs FPS multi de 2017, tout le monde en conviendra !), l’équipe NoFrag m’a enjoint d’acheter et d’essayer Islands of Nyne (ION), jeu dont la rumeur associe le mode BR du premier et les sensations du second. J’ai ainsi accepté de faire fructifier 20,99€ sur le compte luxembourgeois de Steam avant de vite rappeler mon argent grâce à l’option de remboursement.

Le premier contact du jeu se fait au travers du menu principal très propre et plutôt agréable malgré le statut d’Early Access du jeu. Malheureusement on découvre vite la présence de loot-boxes et même de skins achetables pour la modique somme de 5€. Un détail qui cloche est la tronche et plus globalement l’aspect du personnage assez simiesque.

Malgré ses quelques 2 000 joueurs actifs en soirée, le matchmaking fonctionne correctement. On se retrouve rapidement au milieu d’un lobby en forme de station spatiale permettant de se fritter quelques secondes avec ses congénères et d’entrevoir une direction artistique pour le moins particulière.  A cet environnement futuriste, succédera rapidement un monde composé d’un amphithéâtre romain, d’un bateau pirate ou encore d’une forêt digne du parc national américain de Sequoia.

S’il promettait des combats à 200 durant son kickstarter, ION oppose pour le moment seulement 50 joueurs en mode FPS only. Le jeu se veut rapide en proposant de courtes parties d’une durée maximale de 12 minutes en solo, duo ou en équipe de 4 joueurs, soit 12,5 teams.

A titre de comparaison, alors que vous auriez à peine touché le sol sur PUBG, dans le même temps imparti sous ION, vous serez quasiment full stuff, c’est-à-dire équipé de 2 armes, d’une armure complète, de soins et d’une sphère. Parenthèse, ce dernier objet, assez original, accroît votre survie aux tirs mais en contrepartie vous entoure d’un halo turquoise/fluo bien visible de tous. Au bout de 2 ou 3 parties vous aurez fait le tour du matériel proposé : l’équipement défensif n’offre aucune variété et je serais bien incapable de vous dire en quoi se différencie l’UMP du P90, si ce n’est la taille du chargeur. Même chose pour les AR. La question ne se posera pas pour l’unique shotgun, et le sniper qui propose un seul modèle en deux versions.

Venons-en aux combats maintenant. Il vaudra mieux sauter directement sur des zones peuplées pour les apprécier un minimum. Si le Time To Kill (TTK) est assez court, il faut toutefois rajouter 1 ou 2 balles par rapport à un « Call of » et l’on a un peu l’impression d’en foutre partout en full auto, même à l’iron sight. La distance renforce malheureusement cette impression. A mon goût, le feeling des armes est raté, pas aidé par le son des tirs ni celui du hitmarker sonore bien trop discret.

Là où ION va le plus se rapprocher d’un CoD, c’est par ces snipers qui vont vous tuer d’une balle en pleine nature sans vous laisser la moindre chance de réagir et vous renvoyer directement vers le menu principal. Dans tout bon BR, ce serait frustrant au possible, mais ici, j’ai eu l’étrange sensation d’en avoir rien à foutre de mourir tellement les parties s’enchaînent rapidement et se ressemblent. On relance le matchmaking, on se rééquipe en 2 minutes chrono avant de mourir de quelques balles dans le dos sans pouvoir réagir ou durant un face à face brouillon qui ressemble à un lancer de dés.

La population d’ION ne cesse de dégringoler et a perdu la moitié de ses joueurs en une semaine d’après SteamDB. Probablement parce que le jeu n’offre ni gunfights gratifiants, ni la tension que doit installer progressivement une partie de Battle Royale.