On vous en parlait il y a quelques jours, GOG permet désormais de rembourser un jeu dans les 30 jours après son achat, sans autres contraintes que celle du temps. Et, on pouvait s’y attendre, tous les développeurs n’ont pas réagi avec autant de souplesse que David Szymanski (cf. notre dernière news).

Rami Ismail (Nuclear Throne) insiste sur le fait que 30 jours est une tranche énorme, et que plus jeune « il aurait certainement abusé de ce système ».

Mike Rose (Descenders) reproche à GOG de ne pas avoir communiqué aux développeurs à propos de ce changement dans la politique de remboursement avant de la rendre effective.

« (…) GOG n’a pas prévenu les développeurs. Ce qui est plutôt merdique, peu importe si vous êtes pour ou contre ce changement ».

Ragnar Tornquist (Draugen) est, quant à lui, bien plus virulent :

« Les développeurs (en tout cas, la plupart d’entre nous) ne sont jamais consultés lorsque Steam ou GOG amènent des changements fondamentaux dans leurs services. Ils vendent NOS jeux. Ils se font de l’argent sur NOS jeux. Pourquoi n’avons-nous pas mot à dire sur comment NOS jeux sont vendus ? »

Ce que Ragnar oublie, c’est qu’il n’a précisément rien à dire sur les politiques de remboursement de GOG ou Steam : ils font ce qu’ils veulent. Steam, par ailleurs, n’a fait que répondre aux lois européennes qui imposent désormais la possibilité d’être remboursé. On peut être bien certain que s’ils pouvaient éviter de rembourser, ils ne s’en priveraient pas. Il en va certainement de même pour GOG, bien qu’ils tiennent à embellir leur réputation de « gars cools de l’industrie ».

GOG compte sur les joueurs pour ne pas abuser du système et jouer selon les règles du jeu. Ils promettent de traiter chaque demande de remboursement au cas par cas, ce qui semble représenter une tâche colossale. Si un joueur abuse du système, il ne pourra plus se faire rembourser.

Statistiquement, et pour rejoindre ce que disait Szymanski, la possibilité de se faire rembourser n’a pas un impact si impressionnant sur les jeux indépendants, surtout s’ils sont de qualité. Subsurface Circular ne dure qu’une heure, mais son taux de remboursement s’élève à seulement 2%. De même pour les jeux Slitherine, considéré comme des jeux de niches, dont le taux de remboursement s’élève également à seulement 2%.

Il est bien plus facile de pirater un jeu que de s’embêter à l’acheter puis effectuer une demande de remboursement. Les joueurs qui achètent sur GOG aiment à contribuer au financement des studios indépendants, même s’ils peuvent facilement obtenir leurs jeux sans dépenser le moindre sou en les piratant, d’autant plus que GOG n’offre aucune protection DRM (c’est d’ailleurs pour cette raison que GOG existe…).

Dans tous les cas, il s’agit de la politique de remboursement la plus ouverte du marché, et nous, consommateurs, n’en sortons que gagnants. Nous serions ravis d’avoir les avis des développeurs indépendants que nous avons le plaisir de compter parmi nos lecteurs.

SourceEurogamer
Article précédentHell Let Loose corrige sa dernière carte
Article suivantFallout 76 : Bethesda ne comprend pas pourquoi les joueurs ne veulent pas PvP

4 Commentaires


  1. Les développeurs n’ont peut être pas voix au chapitre, il n’empêche que dans toute entreprise il faut soigner sa communication avec l’ensemble des parties prenantes.

    Un petit message  » en raison des législations, il a fallu revoir la politique de remboursement, nous vous remercions de votre compréhension et confiance… » n’aurait pas fait de mal.

    C’est vraiment le genre de non-probleme qui peut lancer un engrenage de défiance avec un dev.

  2. Les éditeurs devrait surtout gueuler sur les releases à l’air libre. Tu tape « GOG torrent » et t’as des wordpress à foisont. Pas sérieux tout ça.

  3. Merci pour le suivi de l’info (et de mettre des liens avec les sources).
    Petite erreur si je ne m’abuse : « Les développeurs (en tout cas, la plupart d’entre nous) ne somment jamais consultés  » il faudrait écrire « ne sont jamais consultés ».

Connectez-vous pour laisser un commentaire