Nous sommes mardi et il est 9 heures du matin, l’heure de se mettre en marche vers Far Cry 5 et de poser ses mains sur des pads tout frais, encore vierges de la sueur allemande et d’aller perdre quelques balles dans les bouseux fanatiques religieux du Montana.

Dire que c’est une douche froide serait donner beaucoup de crédit à Far Cry 5. Déjà vu, déjà expérimenté de (trop) nombreuses fois, le gameplay de ce nouvel opus est identique à ceux qui le précèdent. J’ai joué au pad, mais bien entendu c’était une version console, PlayStation 4 pour être précis. La démo était la même que celle qui avait été diffusée lors de l’E3, durait une vingtaine de minutes et parvenait difficilement à fournir 30 images par seconde.

Le départ se fait avec un choix entre un sidekick masculin, féminin ou canin. J’ai bien évidemment pris l’aide féminine : il est important de laisser place aux femmes dans les conflits, leur sagesse est capable de faire se repentir même le plus fervent serviteur de Dieu. Une fois notre allié choisi, on se dirige vers un village un peu pouilleux rempli de fanatiques. Libre à vous de choisir comment vous allez vous débarrasser d’eux et libérer la ville du joug de la secte.

Ma première tentative d’approche furtive s’est soldée par un échec. Le uzi fourni n’était pas accompagné d’un silencieux, ce qui me mit dans une posture délicate, surtout avec la demoiselle de chez Ubisoft qui s’assurait que je faisais ce qu’il fallait. Pas vraiment fier de ma prestation et surtout mort, je recommence la mission et opte pour une approche plus personnelle et bien plus sonore : rentrer dans le tas. On est en terrain connu, les armes à disposition fonctionnent de la même manière que celles des opus précédents, c’est à dire qu’elles font le service minimum pour qui la balistique est importante. Il n’empêche que ce choix tactique a porté ses fruits. La petite ville nettoyée, un marqueur nous dirige vers le bar et sa taulière qui nous donnera un nouvel objectif. Le bouton « O » qui sert à passer un dialogue est sympathique puisque le personnage comprend que l’on est pressé et que l’on a que faire de ses jérémiades, le Montana n’attend pas.

Sa mission m’amène vers le patron de l’aérodrome du coin, lui aussi légèrement ennuyé par une bande de croyants extrêmes. Rebelote, pan pan, boum boum et un dialogue que l’on passe, il ne faut pas perdre de temps. Il m’envoie à son tour vers un hydravion quelques centaines de mètres plus loin. Alors que je n’ai pas vu, ni ressenti la présence de celle qui m’accompagne, je vois cette dernière me dérober mon véhicule sous le nez. Je ne sais pas si elle a servi à grand chose durant les affrontements, mais je peux par contre confirmer qu’elle n’a pas daigné monter dans le pickup avec moi.

Une fois arrivé à mon nouveau moyen de transport, on me charge de détruire deux convois de la secte avec cette avion armé jusqu’au dents. Le temps de s’habituer aux contrôles radicalement différents des véhicules terrestres, on décolle sans peine après avoir parcouru une distance ridicule. En l’air, on suit les marqueurs qui nous dirigent vers nos cibles. L’affichage des quelques véhicules à détruire à d’ailleurs mis un peu de temps à se manifester. Il m’a fallu être aux alentours de 300 mètres de distance pour voir trois camions et 4×4 et leur faire des dégâts. Sachant que les mitrailleuses embarqués sur le coucou croisaient leurs tirs aux alentours de 300 mètres, on peut en conclure que c’était parfaitement bien optimisé. Pour les roquettes, c’est autre chose cependant. Une fois les deux convois détruits, on nous contacte par radio pour nous signaler la présence d’un appareil ennemi, certainement fâché de nous voir mettre ses amis en charpie. S’ensuit donc un dogfight assez pauvre qui se conclut par la chute de notre adversaire et la fin de la démonstration.

Les fans de Far Cry seront en terrain connu et les détracteurs pourront se servir des mêmes arguments. Moi, j’ai quitté la borne de démonstration avec deux pins et la sensation de voir Ubisoft abandonner tout envie d’essayer de réaliser quelque chose d’étonnant.

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