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La semaine dernière, NoFrag était invité dans les locaux parisiens de THQ pour jouer à Metro 2033, le premier FPS de 4A-Games, un studio fondé par des ex-développeurs du premier S.T.A.L.K.E.R. Notre preview sort avec un peu de retard sur les Grands Reporters du net et de la presse papier, mais vous devriez tout de même en apprendre un peu plus sur le jeu dans les lignes qui suivent.
[–SUITE–]

Nous sommes en 2033. Il y a vingt ans, une explosion nucléaire a contraint les quelques survivants à se réfugier dans les bas-fonds du métro moscovite pour survivre aux mutants dont a accouché la catastrophe. Le héros que vous incarnez s’appelle Artyom et il est né quelques jours avant que tout ça n’arrive. Sa famille et ses potes habitent avec lui, dans le métro, et il n’a jamais vu la lumière du jour. Il rêve de se barrer à l’autre bout du monde, à Paris ou pourquoi pas New York.

Les 5 premières minutes :

Sans cinématique ni briefing, le joueur commence l’aventure dans les couloirs sombres du métro, armé d’un FN P90 (du moins, ça y ressemble) et accompagné par un vieux barbu qui lui rabâche qu’il faut se dépêcher de rejoindre la surface pour aider une faction alliée. D’après lui, la vie sous terre est de moins en moins sûre et il faut absolument trouver une nouvelle planque.

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Après avoir tué quelques bestioles et arraché une clôture avec l’aide d’un QTE, vous enfilez votre masque à oxygène avant de sortir à l’air libre. Une petite cinématique plus tard, vous vous faites massacrer par des mutants aux allures de gros rats. Vous êtes mort, mais pas de panique : c’est tout à fait scripté. Un temps de chargement, et vous vous réveillez huit jours auparavant, allongé sur un lit et à l’abri, dans les sous-sols aménagés du métro.

Un monde vivant où on s’ennuie un peu

Au début du jeu, on passe la majeure partie du temps dans les stations de métro où habitent les réfugiés. On y croise des enfants qui jouent, des gens qui discutent, d’autres qui mangent, des marchands, etc. Si vous voulez voir à quoi ça ressemble, jetez un oeil à cette vidéo publiée fin novembre. Malheuresement, on s’y fait un peu chier : si on peut toquer aux portes pour déclencher une futile ligne de dialogue, il est impossible d’aborder les habitants pour lancer une conversation ou faire du troc. THQ nous a précisé que 4A-Games travaillait sur ces aspects et que tout cela devrait être un peu arrangé d’ici la sortie du jeu.

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A ce stade du développement donc, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que visiter. En cherchant un peu, on trouve quelques précieuses munitions abandonnées (c’est la monnaie du jeu) et des marchands à qui acheter du matos et des armes. Le joueur peut trimballer un couteau, une arme de poing, deux fusils et des trousses de soins pour se soigner. Il y a aussi le masque à gaz qu’il faudra absolument utiliser dans certaines zones, sans oublier d’en changer régulièrement les filtres sous peine de mourir d’asphyxie.

L’immersion à tout prix

Les premières missions ont toutes des objectifs très classiques : seul ou accompagné, il faut se rendre à un endroit précis de la carte en suivant un tracé parfaitement linéaire et en tuant tous les ennemis que l’on croise sur son chemin. Il s’agit le plus souvent de mutants, mais nous avons aussi eu l’occasion d’affronter quelques soldats humains.

En soi, les missions ne sont pas beaucoup plus intéressantes que celles de la majorité des FPS, mais c’est la façon dont elles s’enclenchent et se terminent qui donne envie de continuer à jouer. Par exemple, à la fin d’une mission rondement menée, vous célébrez votre succès assis à la table d’un bar, en compagnie d’une bouteille de vodka et de quelques verres (évidemment, la scène s’affiche à l’écran à la première personne). Après avoir picolé un bon coup, vous êtes amené à vous balader dans les couloirs du métro jusqu’à ce qu’un petit garçon vienne vous proposer un deal : en échange de quelques munitions, il vous indiquera le chemin à suivre pour décrocher une nouvelle mission. Vous pouvez accepter mais aussi refuser, ce qui dans ce dernier cas vous obligera à vous débrouiller tout seul.

Ca n’a l’air de rien, mais ces petits évènements rendent l’univers crédible et vivant, et on espère que les développeurs travaillent effectivement sur la possibilité de dialoguer et d’échanger avec les autres personnages pour renforcer encore plus l’immersion.

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Comme on le savait déjà, se soigner avec le medipack déclenche une animation de quelques secondes, et il faut regarder son chargeur pour savoir combien de munitions il nous reste avant de tomber à sec. Le HUD est pratiquement invisible (on voit uniquement le crosshair à l’écran) et le hublot du masque à oxygène se fissure si le joueur se prend une droite de monstre ou une balle.

La mise en scène est soignée et l’action très scriptée, à tel point que Metro 2033 m’apparaît plus comme un jeu d’aventure à la première personne et à très forte ambiance, focalisé sur le scénario, plutôt qu’à un FPS hardcore et difficile. Pour preuve, en un peu moins de deux heures, nous n’avons tué qu’une vingtaine d’ennemis et ne sommes pas mort une seule fois. Dans quel niveau de difficulté ? Celui par défaut, car la démo ne permettait pas d’en changer.

Un jeu d’aventure à la première personne, avec quelques gunfights

Evidemment, avec seulement une vingtaine d’ennemis abattus (dont une petite moitié pendant une séance de rail-shooting), j’aurai du mal à décrire les gunfights avec précision et à donner un avis sur l’IA. Quoi qu’il en soit, le héros se déplace à vitesse normale et les premières armes du jeu ne sont pas très précises, même en ironsight. On peut sprinter et s’accroupir, mais il est impossible de se pencher et de s’allonger.

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D’après ce qu’on nous a dit, la version à laquelle nous avons joué datait du début du mois et n’était encore qu’au stade d’alpha, presque bêta. Quoi qu’il en soit, nous n’avons rencontré aucun bug. En revanche, le jeu avait tendance à ramer dans certains endroits sans qu’on sache pourquoi. Sans ça, le jeu est vraiment beau et regorge de détails. Avec les options au maximum (pour l’instant, il est impossible d’activer l’anti-aliasing), le rendu est identique à celui des images récemment diffusées : les artistes de 4A-Games maîtrisent bien leur moteur et l’atmosphère d’un métro moscovite glauque et glacial est très bien retranscrite.

Ca risque d’être bien, mais pas le FPS de l’année

Avec sa mise en scène, ses scriptes en pagailles et son univers détaillé et immersif, Metro 2033 risque de faire des heureux. En revanche, si vous comptiez sur lui pour proposer une campagne solo similaire à celle d’un S.T.A.L.K.E.R., vous pouvez passez votre chemin : il s’agit d’un FPS ultra-linéaire, centré sur l’histoire, sans monde ouvert ni aucune notion de RPG. Est-ce que malgré tout on y jouera à sa sortie ? Oui, assurément.

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