mini 2005 03 18 psnap22170rfAttention, moment émotion. C’était il y a trois ans, dans Star Wars: Episode II, souvenez-vous : Obi-Wan Kenobi, tel un intellectuel français en goguette visitant les usines en carton de l’URSS, découvrait l’usine de production des clones de la République. Ces soldats hautement périssables étaient basés sur Jango Fett, chasseur de primes et père de son clone Boba Fett. Aujourd’hui, on découvre qu’en plus du milliard de petits clones, il y a aussi des unités d’élites, les commandos de la République. Star Wars: Republic Commando veut vous raconter leur histoire.

Six mois à peine après le misérable Star Wars: Battlefront, Republic Commando parvient-il à réhausser le niveau des FPS Star Wars ? Mazette, quel suspense ![–SUITE–]Boba, je suis ton père
Pour devenir des commandos de la République, c’est simple : dès votre enfance, on vous instruit et on vous fait combattre, combattre et combattre. Remarquez, vous suivez exactement le même programme que n’importe quel clone, sauf que vous vous êtes labélisé commando. J’imagine que ça doit plutôt se faire au piston. Bref, vous voilà adulte et on vous envoie pour votre première mission sur Geonosys (ça coïncide grosso modo avec les batailles de la fin d’Episode II). Vos objectifs : capturer puis abattre un leader de l’opposition, détruire des installations de production de droïds, etc. Le jeu contient trois grosses campagnes : la première sur Geonosys, la seconde un an plus tard à bord d’un vaisseau abandonné, la troisième encore plus tard sur Kashyyyk, la planète des Wookiees.

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Éternuer dans son casque : un truc à rester célibataire.

Les principales différences avec les autres FPS Star Wars (si on laisse de côté Battlefront, il reste la série Dark Forces/Jedi Knight) sont l’absence de la Force et le fait que l’on se déplace ici accompagné de trois autres commandos. Ne pas avoir la Force donne mine de rien l’impression de passer à côté de quelque chose : avoir un FPS dans cet univers et ne jamais avoir accès aux pouvoirs qui en sont l’une des caractéristiques principales, c’est frustrant. Mais finalement pas autant que le faux aspect tactique que propose la gestion du squad. Ah, une autre différence, capitale cette fois : c’est tout mou.

Dernier Jango à paris
Revenons au squad : tout l’aspect de gestion du squad est horriblement simplifié : les endroits où placer vos bonshommes sont indiqués par de gros marqueurs. Ça laisse peu de place à l’imagination, d’autant qu’il est clairement recommandé de bien placer les commandos là où c’est prévu, sous peine de vous faire massacrer par les autochtones. Du coup, tout l’aspect tactique ressemble un peu à une grosse blague. De même, le HUD est un peu surchargé pour vous fournir toutes sortes d’informations sur vos comparses ou encore sur la direction à suivre (un comble quand on sait que le jeu n’est qu’un gros couloir). Finalement, ça ne sert pas à grand chose. Enfin, c’est original. De même qu’on dit d’un vieil asocial qu’il est un original.

Pour massacrer la faune (très peu variée) du jeu, on aura droit à pas mal d’armes, même si on ne peut pas en porter plus d’une poignée à la fois (ça, c’est pénible). Le problème, c’est que toutes ces armes ont un feeling atrocement ridicule. Elles font piou-piou, cui-cui, tu-tu. Elles ont l’air en plastique. Elles ont l’air de tirer de la barbapapa. Bref, une catastrophe. Mention spéciale à la gatling Trandoshan, probablement la plus molle de tous les FPS de tous les temps. À côté de ça, on a deux attaques très puissantes : les grenades, d’abord, qui sont plutôt réussies niveau puissance et qui sont surtout visuellement satisfaisantes ; et puis il y a les attaques de corps à corps : ça semble aberrant, mais un coups au corps à corps suffira pour abattre la plupart des ennemis que vous rencontrerez.

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Commando dodo

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Boba et Jango, un stormtrooper et un clonetrooper : des similitudes morphologiques frappantes

Les ennemis, on l’a dit, sont peu variés : il y a une petite dizaine. Et encore, la plupart du temps, vous croiserez toujours les 4 ou 5 mêmes (droids et trandoshans, pour la plupart). Ils sont peu variés, mais ils sont nombreux par contre : comme dans n’importe quel jeu mal scripté, on aura souvent droit à des flux d’ennemis sortant tous du même trou et qui se feront tous cueillir à la sortie. Mouaif. Les niveaux sont quant à eux un long couloir. Il n’y a que trois campagnes différentes et donc somme toute que 3 types d’environnements vraiment différents. Le tout est plutôt très court, puisque ça se termine en 9h top chrono.

Cette durée de vie courte se combine avec un sentiment permanent de facilité (même si les choses se corsent un peu en hard) : on ne manque jamais de munitions, il y a des stations de santé tous les 30 mètres et on peut se faire ressusciter en cas de mort (peu probable). Pire : l’IA des ennemis, comme celle de vos collègues d’ailleurs, n’atteint même pas celle de Toto, 3 ans et demi. C’est bien simple, les ennemis ont trois types de comportement : ou ils restent totalement immobiles, aveugles et sourds, ou ils se déplacent uniquement suivant un chemin prédéfini… ou ils foncent vers vous. Fouyaya, c’est un Serious Sam avec 5 ennemis à l’écran !

En multi, ça ne casse pas des briques non plus : il y a bien encore quelques joueurs, mais la poignée de maps dispo n’est pas très intéressante, sans parler de l’originalité incroyable des modes de jeu (DM, TDM, CTF). Visiblement, le mode multi a été torché en vitesse juste pour que LucasArts puisse dire qu’il y en a bien un.

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Terminons sur une note positive : techniquement, le jeu se débrouille plutôt bien. Republic Commando utilise l’Unreal Engine 2 et l’utilise bien : ça n’est pas DOOM 3 ou Riddick, mais ça se laisse regarder et ça tourne nickel même avec des cartes graphiques de merde. Oui, c’est plutôt bien optimisé. Au niveau du moteur physique, c’est le vieux Karma Engine qui a été choisi. Il offre quelques bugs au jeu vers la fin, quand l’on affronte les Trandoshans équipés d’un jetpack (ils ne s’en servent jamais, mais si l’on tire dessus ils s’envolent… et restent le plus souvent planté dans le décor). Niveau son aussi, c’est plus que correct : les répliques des commandos sont même parfois amusantes. Et puis il y a la musique, qui est à peu près le seul élément du jeu ayant un véritable rapport avec Star Wars et instillant une vague ambiance.

Mou, lent, trop facile, sans véritable ambiance, sans attrait… Même si techniquement il n’y a pas grand chose à reprocher au jeu, Star Wars: Republic Commando, simplifié pour la Xbox, est un gros échec sur PC. Annoncé comme une sorte de tactical shooter dans l’univers de Star Wars, le jeu ne tient pas ses promesses et se transforme en une vague bouillabaisse sans goût.

Les notes des vrais journalistes :

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